Patrimoine : À la découverte du patrimoine du Haillan
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Le Moulin du Moulinat, est un bel ouvrage caractéristique des moulins des Jalles. Il aurait été construit la première fois autour de 1354 comme indiqué sur la carte de Belleyme, puis rénové au 18ème siècle.
Aux prémices de la révolution industrielle (18ème -19ème siècle) ce moulin à eau servait principalement à moudre les grains destinés à l’approvisionnement de Bordeaux. Il était aussi utilisé par les nombreuses blanchisseuses qui officiaient dans la commune.
Située juste à côté du Moulin du Moulinat, la Maison du meunier ne fut construite qu’en 1939, bien après le moulin, pour le confort du meunier, qui, initialement, habitait au-dessus du moulin.
La première pierre de l’église paroissiale Notre-Dame-de-la-Merci fut posée en 1860. Le clocher a lui été terminé en 1864. Ce projet fut mené par l’architecte Hosteins.
Plusieurs tableaux et demi-reliefs religieux sont nichés au sein de l’Église. Ils sont datés entre le 16ème et 19ème siècle et offerts, entre autres, par M. de Los Heros, fondateur et mécène de la commune.
Construit à l’emplacement du château médiéval – Motte Castrale de Lanneblanque – l’actuelle bâtisse a été acquise par M. De Los Héros en 1845.
Le domaine comprend à cette époque un vaste château, divers corps de bâtiments et de nombreuses terres cultivées sur une surface de 83 hectares (100 hectares à son apogée).
La renommée de Bel Air se fait grâce à ses vignobles et son excellent cru bourgeois.
Pendant la Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande, le château a été réquisitionné et transformé en usine d’armement par les Allemands, afin d’équiper les sous-marins basés à Bordeaux.
Après-guerre, la nouvelle propriétaire, Mme de Sillac permet à la commune de transformer une partie de sa prairie en terrain de football (terrain de foot annexe actuel).
En 1963, une grande partie du domaine, incluant le château, est mis en vente. C’est la ville de Bordeaux qui en fait l’acquisition. Elle installe les pépinières municipales bordelaises, son école d’horticulture. Le château, en mauvais état à la suite des dégradations de la guerre, est en partie restauré. Les caves sont transformées en vestiaires.
En 1968, Mme de Sillac cède pour 1 franc symbolique plusieurs hectares de terrain à la ville du Haillan. Cette dernière y réalise le centre de loisirs et le domaine sportif du Haillan.
En 1986, le château de Bel-Air devient un centre international de football et le siège du Football Club des Girondins de Bordeaux, sur une idée d’Aimé Jacquet, alors entraîneur des Girondins de Bordeaux.
Appartenant à l’ancien domaine de Bel Air, cette fontaine se situe en bordure de la Grande Allée du château, allée Marie Marvingt, en face du lycée horticole. La ville a récemment fait l’acquisition de cette fontaine, ainsi que du terrain et de l’ancienne propriété adjacente afin de préserver ce patrimoine datant de la fin du 18ème ou du début du 19ème siècle. Ses motifs sculptés dans la pierre et son bassin bordé d’une balustrade ouvragée présentent les caractéristiques du style Louis XV.
Le Haillan est un ancien quartier de la ville d’Eysines. Cette petite bourgade calme bénéficiait du passage du tramway (partant de Saint-Médard et se rendant à Bordeaux) qui ouvrit très vite de nouvelles perspectives d’emploi. Les habitantes et habitants purent ainsi plus facilement aller travailler d’un côté à la Poudrerie ou de l’autre « en ville », à Bordeaux.
L’identité de la Ville se caractérise par son réseau de venelles et de chemins de traverses qui relient le Bois de Bel-Air au parc du Ruisseau.
Depuis, Le Haillan et son bourg n’ont cessé de s’étendre et de se moderniser profitant à partir des années 70 du développement économique de la zone aéroportuaire et des industries liées notamment à l’aérospatial.
Appelée régulièrement le « monument des Girondins du Haillan », cette sculpture « Les footballeurs » a été réalisée en 1992 par l’artiste François Lavrat. Réalisée à la gloire du football, elle se situe sur le rond-point Camille Muffat, entre la rue de Los Heros et l’allée Jarousse de Sillac. Elle représente un gardien de but intervenant sur une balle haute, entre un défenseur et un attaquant.
Les bornes seigneuriales sont des stèles en pierre servant à marquer les limites des propriétés foncières d’autrefois. Plusieurs ont été identifiés sur la ville et certaines sont encore visibles :
- La borne des « Boucheries » à la limite de Mérignac, plantée en 1767. Sur la face tournée vers Eysines, dont Le Haillan était un quartier, on peut lire « Thil», seigneurie faisant partie de la prévôté d’Eysines. Sur la face exposée vers Mérignac, trois croissants disjoints représentent la Jurade de Bordeaux dont dépendait la baronnie de Veyrines à Mérignac. Afin de la sauvegarder, la Ville avec l’accord de la Direction régionale des Affaires culturelles a déplacé cette borne en juillet 2013 à l’initiative de l’association de généalogie et d’histoire du Haillan.
- La borne du « Cap Roux », disparue aujourd’hui, était située à proximité de l’échangeur n° 9.
- La borne de « Planque de Malle », aujourd’hui disparue, se situait sur la route Mérignac-Martignas. Elle était placée à l’intersection des communes de Saint Médard, Le Haillan et Mérignac.
D’autres bornes sont connues et se situent sur les communes voisines.
Le Haut perché est un refuge, installé dans une petite clairière au creux du Bois des Sources, dans le parc des Jalles. Le refuge, tout en courbes et porté par un système d’arches, évoque la silhouette élancée des châteaux d’eau. Il est érigé au bord de la jalle et vient ajouter une note aérienne face aux deux anciennes bâtisses qui ont façonné ce lieu : le moulin à eau et la maison du meunier qui abrite aujourd’hui l’association Cistude Nature.
Si vous êtes intéressé par l’histoire de la ville, contactez l’association de généalogie
Le Département de la Gironde est riche en patrimoine architectural, mobilier, artistique, urbain et paysager. Ces données ont été entièrement numérisées au fil des années et sont consultables gratuitement sur : Recherche – POP (culture.gouv.fr).